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4 novembre 2013

Une équipe de trek

Treck de 6 jours à L'est de Katmandou

Bhakthapur, Changu Narayan,Nargarko,Dhulikel, Namo Bouddha,Panauti,Bahktapur.

Expérience de vie

DSC06190


 

C’est plus facile quand c’est dit.

Évidemment, mais pourquoi énoncer une telle lapalissade. Peut-être parce qu’il n’existe pas qu’une seule et unique vérité. Et probablement aussi parce que chacun fera toujours les choix qu’y lui paraîtront les plus appropriés et justifiés à sa vision.

La société  n’existe que par la communion de plusieurs personnes. De ce fait tous les individus à leurs manières y contribuent. Que ce soit dans un petit groupe ou dans un plus grand, chacun, par ces actes et ces dires fera vivre et évoluer une facette de l’existence du groupe.  Justement parce que c’est plus facile quand c’est dit.

Enoncer sa perception c’est déjà faire exister un point de vue, partiel ou non (d’ailleurs peu importe). Car ce qui n’est pas dit, n’existe pas. La parole est créatrice. On peut bien penser à la place des autres autant que l’on veut, sauf que lorsque l’autre nous présente son point de vue, alors plus de place pour l’interprétation et l’incompréhension.

C’est plus facile quand c’est dit.

C’est déjà un bon début…oui parce que c’était sans compter que nos deux protagonistes constituant le groupe, ne parle pas  le même langage.

Évidemment, vous vous doutez que cette situation n’est pas que virtuelle…Dans les rôles des touristes français esseulés, Mère, Joël et moi-même et dans celui du guide bien sûr, Chhopel, jeune guide de son état. Et comme seule langue commune, un anglais très approximatif galamment perturbé par nos différents accents, intonations et pauvres vocabulaires.

Ainsi, nous parlons, tant bien que mal avec notre guide. Pour connaitre notre route, demander la difficulté du trajet à venir, organiser la réservation des chambres dans les guests houses (hôtel de passage), commander notre menu, connaitre le nom d’une plante…des préoccupations de tous les instants quoi. Sauf que même si c’est plus facile quand c’est dit, c’est surtout plus facile quand c’est compris !  Car la communication ne passait pas. A chaque fin de phrase, malgré nos considérables efforts déployés, nous ne nous comprenions pas. Les réponses de Chhopel, toujours courtoises, n’avait que rarement de lien avec l’énoncé. Sans faire état des ‘Yes yes’, réponse universelle à toutes réclamations possibles, et ce même lorsque la réponse nécessite un ’No’. De cette situation bien délicate, nous nous sommes alors résolus à avancer sans certitude aucune. Un pas vers la vacuité de l’existence, chemin de Buddha, ou l’on se doit de n’être sûr de rien. Notre groupe à prit une toute autre apparence. Finalement nous sommes arrivés à bon port après un merveilleux périple plein de surprises et de rebondissements.

Réflexion faite, ce qui nous trouble le plus, c’est de penser que l’autre nous comprend. En exemple : lorsque l’on passe un moment avec un animal, on sait qu’il ne nous comprend pas (nous non plus d’ailleurs), ainsi fort de ce constat, nous ne cherchons et n’exigeons aucune réponse compréhensible de sa part. Nous devrions faire de même avec nos pairs, sans pour autant les prendre pour des bêtes. Donc c’est toujours plus facile quand c’est dit. Même si ce n’est pas toujours compris.

 

Maxime

 

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