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31 octobre 2013

la maison aux courants d'air:Dhulikel (Népal)

29 Octobre 2 novembre 2013.

 3 ° étape de notre randonnée  Dhulikel :" la maison aux courants d’air"

Dans ce petit treck nous sommes avec Maxime et le guide soit 4 personnes. Après 5h ½ de marche, on finit  par arriver  en bus de Banepa à Dhulikel, car le dernier tronçon à faire sur la route ne nous semble pas très intéressant. Nous sommes dans l’ensemble assez vannés et devons encore trouver où dormir dans ce gros village pas du tout touristique.

Celui-ci s’étale  sur une grande route qui grimpe. Une adresse du « routard »  nous amène dans une maison pas très jolie, tout en brique sur trois étages avec un roof (terrasse sur le toit).

J’adore les roofs, ce sont des lieux que les népalais ne négligent jamais. Ils y font pousser des fleurs parfois  des plans, des légumes, ils étendent leurs linges et aiment y flâner.

 On le sent, on le devine, ils y vivent .Y trainent des vieux coussins, des vieux bancs et quelques objets de seconde servitude.

 L’ambiance est familliale car les habitants  passent de nombreuses heures à se reposer et regardent la ville de ce lieu-là.  

On pressent des temps de repos, de travail, d’égrenage, de vie tout simplement.

Dans notre guest house , celle où nous nous disposons à dormir tout est de guingois. Les poutres sont en équilibre, les tôles reposent sur les poutres, des gros cailloux coincent les tôles et tables et bancs se dressent au milieu du roof. Des fils s’enchevêtrent autours des poutres où s’accrochent quelques linges.

 Rien n’est net, traine une brosse, un chiffon, une bouteille en plastique, un savon, des feuilles et pourtant on comprend que l’on puisse y passer du temps avec comme  fond sonore le bruit des véhicules en contre bas.

Nous appellerons notre guest house  « la maison des courants d’air ».

Maison construite en plusieurs étapes avec plusieurs étages aux des murs ajourés, des espaces en grillages où l’air s’engouffre par les cloisons dit intérieurs. Les chambres possèdent des fenêtres qui ne ferment pas et  un certain nombre de tableaux aux murs dans les couloirs colorent les parois de l’ensemble.

Les couleurs existent au Népal de manière très déroutante surtout dans cette maison. Des murs roses peuvent se conjuguer avec du bleu canard et des sols marron et rouge. Les couleurs ne sont pas des décorations  ce sont des allures de teinte pour réveiller l’esprit. Les assemblages sont parfois heureux parfois ratés mais cela donne toujours un air de propreté. Cet air est important car ici tout semble vieux, usagé, démodé, incommode et inutilisable.

 Dans les chambres des fils pendent aux murs et quelque uns seulement fonctionnent, les autres sont hors d’usage mais poursuivent leur chemin d’ornement. Une seule  ampoule  donne  de la lumière, les effets tamisés sont interdits ou non recherchés.

 Ici l’efficacité domine, un néon c’est grand et cela éclaire la pièce en totalité. Que rechercher d’autre ?

Notre hôte est un vieux monsieur Népalais qui aime sa maison, il nous fait découvrir ses chambres avec beaucoup d’enthousiasme. Il est ravi de ce qu’il possède et vente  avec bonne humeur son domaine, un peu vite dit.

On trouve la maison aux couranst d’air pas du tout à notre goût mais le prix et la fatigue nous font acquiescer l’offre. Aux repas il nous raconte les plats et leurs saveurs, l’engouement avec lequel il décrit  les mets  nous fait saliver.

 Il sait y faire pour nous aider à choisir.

Visiblement il aime manger et ses descriptions démontrent qu’il est fin connaisseur  sur la cuisine qu’il sert à ses clients. Il a une façon charmante de parler en anglais et nous le comprenons ce qui nous facilite la tâche.

Il goute à ses phrases et habite ses propos. Son charme a un effet sur moi .Il sourit  avec une bouche édentée qui n’enlève rien à sa bonhomie. Sa maison est aussi un lieu d’exposition, beaucoup de peintures de dessins d’aquarelles ornent les murs de sa salle à manger. Il nous invitera souvent à regarder des essais et dessins d’artistes qu’il entrepose dans des sous-mains.

Nous mangeons donc ses plats préparés par sa famille ou autre cuisinière. Dégustons les préparations pendant qu’il regarde attentivement nos réactions et notre approbation afin de nous servir encore davantage de nourriture pour que nous soyons contents de sa cuisine.

Côté paternel, côté commercial peu importe, il émane  une forme de gentillesse de sa personne,  ce qui le rend attachant par sa simplicité à nous montrer que chez lui on y est bien et on y mange bien

Mais on s' y caille……………………………….Un très bon souvenir.

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